Motta Philippe

« Les écrans ont surgi dans nos vies en nous promettant « un progrès ». Ce n’est pas faux, cependant leur omniprésence nous a fait perdre le geste d’écrire. Les conséquences de ce recul sont nombreuses, notamment en ce qui concerne notre mémoire et nos capacités d’attention car, notre organisation cognitive associe geste, mémoire et attention. C’est pourquoi j’ai choisi de tirer parti plastique du manuscrit sous toutes ses formes, fut-ce celle de la rature.

Par ailleurs, les ordinateurs ont hâté l’obsolescence pas du tout programmée de la machine à écrire qui, aujourd’hui est reléguée au statut de vestige. Ainsi, je les traite comme on le ferait de pièces archéologiques, ce qui est une façon de les sublimer pour rappeler notre histoire, et le lien que notre esprit et notre culture entretiennent avec nos mains. »

Philippe Motta